Un partenariat gravé dans la glace
« Un partenaire qui compte est un partenaire qui dure », écrit Erwan Le Lann, co-fondateur de l’association MAEWAN avec son épouse Marion, présidente de l’association. En effet, lorsqu’on navigue dans les mers les plus reculées de la planète, il faut pouvoir faire confiance à son matériel, « sinon le "Panne, panne" devient rapidement un "Mayday, mayday" que personne n'entendra à l'autre bout du monde », conclut Erwan. C’est la raison pour laquelle ils ont (à nouveau) fait appel à nous, afin d’équiper leur goélette d’expédition autour de leur projet « La Voix de l’Arctique ».
Depuis sept ans, l’association MAEWAN parcourt le monde avec du matériel Wichard & Wichard Groupe à bord : « un enrouleur Profurl de 25 ans, des poulies à rouleaux pour le palan de grand-voile, des anneaux de friction forgés, un winch Andersen increvable... », énumère Erwan.
Aussi laissons-nous, pour la suite de cet article-journal de bord, la parole à Erwan Le Lann, responsable de la prochaine expédition de l’association, « La Voix de l’Arctique » et parfait ambassadeur de nos produits fiables et performants.
« Dans un monde où le manque de durabilité est l’un des plus grands fléaux environnementaux, la robustesse de ces équipements est bien plus qu’un confort : c’est un acte engagé. Nous remercions la marque Wichard et le Groupe Wichard pour leurs produits durables, et surtout d’embarquer avec nous dans cette nouvelle aventure, à bord de notre nouveau voilier : Maewan V. »
De la Nouvelle-Zélande à la France : journal de bord d’un équipage averti
Acheter un voilier, c’est vivre un concentré d’émotions : euphorie, doutes, inquiétudes, excitation. Grâce à un ami, nous découvrons The Blizzard, un voilier australien conçu pour l’Antarctique : une goélette de 19 mètres, en aluminium, avec un dériveur lesté. Rares sont les bateaux qui répondent à nos exigences d’aventure, mais c’est bien le cas pour ce voilier.

Début janvier, tout s’accélère. Nous partons en Nouvelle-Zélande pour valider l’achat, prendre possession du bateau et le ramener en France. Un demi-tour du monde à bord d’un voilier que nous ne connaissons pas encore : un défi de plus.
La découverte du voilier nous conforte. Bill, le propriétaire, l'a très bien entretenu, il navigue régulièrement à son bord et m'accompagne dans sa prise en main avec une rare honnêteté.
Le 8 mars, à Auckland, nous larguons les amarres. Cap sur le Cap Horn. À bord : Gérald, skipper ayant navigué sur des voiliers de course au large, Pédro, marin passionné, Bernard, un des piliers de ce nouveau projet, Blanche et Margaux, nos précieuses équipières (Margaux étant aussi la nounou de notre petit-garçon), Marion, mon épouse, notre fils Hoël - 3 ans et prêt à affronter le Grand Sud - et moi-même.
Les débuts du voyage sont marqués par le calme plat. Descendre plus au sud nous inquiète : nous sommes à la fin de l’été austral, l’automne peut être brutal. Nous optons pour une route entre prudence et efficacité, flirtant avec les Cinquantièmes hurlants.
Dix jours passent et internet se coupe, nous n'avons plus de météo. La navigation redevient intuitive, prudente, sans certitudes. Que se passera-t-il cette nuit, demain matin, demain soir ? Nous réduisons la voilure plus rapidement, veillons plus longtemps. Heureusement, Éole reste clément : des vents constants entre 15 et 45 nœuds nous portent jusqu’au détroit de Magellan. Le 11 avril, nous arrivons à Punta Arenas, après un mois dans le Pacifique Sud.

Patagonie, Atlantique et route vers le Nord
Trois jours plus tard, après quelques réparations, des démarches douanières, le ravitaillement (nourriture, gaz, gasoil), et un partiel changement d’équipage, nous levons l’ancre direction l’Atlantique Sud. À bord, Éric Loizeau nous rejoint, ainsi que les « Trois Mousquetons » : Lorenzo, Gaspard et Lucas, grimpeurs partis en stop depuis Paris pour tenter une ascension en Patagonie. Leur retour ? À bord de Maewan V !
Hoël se fait ainsi de nouveaux copains. Presque Cap Hornier à trois ans, il est de plus en plus chez lui sur ce bateau qui devient peu à peu notre maison flottante.
Pourtant, un compte à rebours est lancé : nous devons être à Nice le 4 juin, afin de participer à l’UNOC (Conférence des Nations Unies pour l’Océan). Pas question de traîner. Sans être en course, nous devons maintenir une vitesse moyenne élevée. Optimiser chaque nœud de vent, rester concentrés jour et nuit : la traversée devient un marathon nautique.

Une traversée engagée
Pendant que nous luttons pour la performance, Marion travaille sans relâche : coordination des actions de l’association, organisation de notre participation à l’UNOC, coanimation avec Race For Water du tout nouveau « cluster expédition » du Ministère de la Transition Écologique, regroupement des acteurs embarqués pour la protection de l'Océan. Personne ne se prélasse, même si les températures augmentent. Quoi qu’il en soit, les tropiques nous accueillent avec leurs orages violents.

Le bateau, lui, commence à fatiguer : voiles et bouts usés, poulies fragilisées, ventilateur en panne… Mais quel bateau ! Jour après jour, Maewan V trace sa route sans faillir. Aussi, après vingt-cinq jours de près serré dans les alizés, franchissons-nous enfin Gibraltar.
Le 6 juin, au matin, nous arrivons à Nice. Malheureusement, 24 heures trop tard pour les animations prévues sur le port. Une frustration, certes… mais quelle fierté d’être là, après trois mois de navigation intense, avec ce nouveau voilier dont nous sommes profondément fiers.

Fin de l’extrait du Journal de bord d’Erwan
Entre MAEWAN & Wichard, l’aventure ne fait que commencer
Wichard avait déjà accompagné l’association MAEWAN dans son projet de sept ans autour du monde. Notre relation de confiance se poursuit donc logiquement avec ce nouveau voyage à travers les eaux glacées de l’Arctique (une bonne manière de tester la durabilité de nos produits !). Bien sûr, notre motivation dépasse la simple mise à l’épreuve de nos pièces d’accastillage. Nous sommes heureux de voguer aux côtés de ceux qui souhaitent agir pour la protection de l’environnement, des personnes, et bien sûr de la planète au sens large.

Le projet La Voix de l’Arctique vise plus précisément 3 résultats :
- Soutenir un mouvement environnemental équitable et inclusif, intégrant la participation active des peuples arctiques pour la préservation de la biodiversité,
- Mettre en œuvre un programme de recherche-action (Glaciologie / biologie marine / virologie) pour mieux comprendre l’impact de l’activité humaine en Arctique,
- Renforcer l’engagement civique en faveur de la préservation de la biodiversité de l’Arctique à tous les niveaux de la société (citoyens, jeunes, décideurs politiques) grâce au collectif d’ambassadeurs MAEWAN (Athlètes de haut-niveau, scientifiques, experts éducatifs, activistes et associations environnementales).
Wichard ne peut qu’adhérer à ces ambitions, et se réjouit de poursuivre le travail de communication amorcé dans ce journal de bord de l’aventurier Erwan Le Lann.
Avec Maewan V s’ouvre un nouveau chapitre. Wichard étant à bord, il sera forcément passionnant… et long !